À l’occasion du Forum immobilier de Toronto, tenu la semaine dernière, Anthony Lanni, premier vice‑président, immeubles résidentiels de QuadReal, s’est joint à un groupe de chefs de file de l’industrie pour discuter du marché canadien de l’habitation multirésidentielle.
La discussion s’est articulée autour d’une réalité commune : la demande de logements locatifs demeure forte, mais les conditions requises pour produire une nouvelle offre demeurent à la traîne. Anthony nous livre le point de vue de QuadReal sur la situation actuelle de l’industrie – et sur ce qui s’en vient.
Quelles sont les répercussions des politiques et des programmes gouvernementaux sur le marché?
Nous avons beaucoup de travail à faire pour aider les Canadiens à revenu moyen à accéder à un logement abordable. Les délais de développement sont encore beaucoup trop longs, et il se passe souvent de cinq à dix ans entre le concept et l’occupation. De plus, les divers droits et frais gouvernementaux représentent environ 31 % du coût d’une nouvelle maison, ce qui fait augmenter les loyers. Les gouvernements ont une véritable occasion en ce moment d’accélérer le processus d’approbation et de réduire les obstacles financiers à la construction de logements afin que l’industrie puisse construire les maisons dont les Canadiens ont besoin.
Quelle est l’incidence de la pénurie de main‑d’œuvre qualifiée sur la livraison de nouveaux logements?
Les professionnels des métiers d’un bout à l’autre du pays vous diront que la disponibilité de main‑d’œuvre qualifiée est vraiment limitée. Les métiers accueillent très peu de nouveaux travailleurs, et cette pénurie se fait sentir dans tous les grands marchés canadiens. Il est donc beaucoup plus difficile de construire de nouveaux logements au rythme requis.

Qu’est-ce qui explique le ralentissement du déploiement de capitaux, et quand cette situation pourrait‑elle s’améliorer?
Il y a beaucoup de capitaux disponibles, mais il est rendu difficile aujourd’hui de conclure des affaires. De nombreux prêteurs se sont retirés du financement de la construction, étant donné qu’un grand nombre de projets ne sont pas financièrement viables. Les fonds sont donc disponibles en attendant les bonnes occasions. En 2026, nous nous attendons à ce que les capitaux propres s’alignent sur ceux de promoteurs financiers engagés dans des projets solidement financés. Pour tirer parti de cette occasion, les promoteurs financiers et les investisseurs en capitaux propres doivent se réengager afin que nous soyons prêts à répondre à la forte demande prévue en 2028 et 2029.
Quelles sont les perspectives du marché multirésidentiel en 2026‑2027 ?
J’ai tendance à me rabattre sur un cliché dans des moments comme celui‑ci : nous sommes dans un marathon, pas dans un sprint. À l’heure actuelle, c’est comme si nous étions rendus au point milliaire 16 — un point où le travail est difficile et où le marché est fatigué, mais la ligne d’arrivée est toujours là, et nous avons reçu la formation nécessaire pour l’atteindre. Ce sont des conditions difficiles, mais l’industrie est résiliente. Le Canada compte de solides exploitants, promoteurs et constructeurs qui continuent de fournir des logements essentiels aux Canadiens, et j’ai bon espoir que l’élan se poursuivra jusqu’en 2026.
Pourquoi cet enjeu est important
La demande de logements locatifs au Canada demeure forte, mais, pour débloquer l’offre, le gouvernement, l’industrie et les marchés financiers se doivent de collaborer. QuadReal est déterminée à fournir des logements et à proposer des solutions qui favorisent l’abordabilité et la croissance à long terme.
Voyez comment nous offrons des logements essentiels aux Canadiens : apprenez-en plus sur notre portefeuille résidentiel et notre programme de développement.